En France, familles, enseignants et animateurs écologistes s’engagent pour aider les enfants à affronter les secousses du climat et de la société. Jardiniers en herbe, jeunes membres d’associations solidaires, enfants logés en centres sociaux ou confrontés à la précarité — tous sont concernés par l’urgence de renforcer leur capacité de résilience face aux crises.
Avec la hausse des aléas climatiques — inondations, canicule, épisodes météorologiques extrêmes — et l’augmentation inquiétante de la pauvreté infantile (2 200 enfants dorment encore dans la rue selon les dernières estimations), accompagner les plus jeunes dans la compréhension et l’adaptation à ces bouleversements devient essentiel. Outils d’éveil et de confiance, la permaculture, l’éducation à l’écologie et le zéro-déchet s’imposent comme leviers d’entraide et de solidarité.
À la rentrée 2025, marquée par de nouvelles règles dans les collèges et l’essor des ateliers d’entraide, la question de la transmission de gestes éco-responsables et solidaires à nos enfants s’intensifie. Dans toute la France, les initiatives se multiplient : ateliers nature dans les marchés paysans d’Auvergne-Rhône-Alpes et de Drôme-Ardèche, AMAP solidaires à Annecy, collectifs Repair Café dans les quartiers, actions dans les écoles, bibliothèques, crèches et centres sociaux, aussi bien en ville qu’à la campagne.
Jardiniers bénévoles, animateurs jeunesse et auteurs engagés proposent ateliers de jardinage en permaculture, lectures sur l’entraide et les droits de l’enfant, séjours à la ferme pour renouer avec la nature, projets associatifs de réparation, recyclage ou collectes pour les plus démunis. Ces expériences redonnent sens et confiance aux enfants, les encourageant à devenir acteurs dans la construction de leur avenir.
Face à l’urgence, la transition écologique ne peut se concevoir que collectivement, chaque enfant devant pouvoir prendre soin du vivant, comprendre ses droits et son pouvoir d’agir. Prendre part localement, renouer avec la nature, s’impliquer dans des démarches solidaires, ce sont autant de façons pour les plus jeunes de s’ancrer dans un espoir résilient, même lorsque la tempête gronde dehors.
En cette fin d’été 2025, la France traverse une période où s’entrelacent tensions climatiques, éducatives et sociales. 2 200 enfants dorment dans la rue (Franceinfo, 28 août 2025), un chiffre qui alerte sur la nécessaire alliance des actions solidaires et écologiques. Suite aux inondations en Drôme-Ardèche ou aux chaleurs record, collectivités et écoles expérimentent des ateliers de permaculture adaptés aux enfants, associant compréhension des phénomènes naturels et apprentissage de gestes résilients : buttes surélevées, compost, paillage.
Selon Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF France : « Il y a urgence à agir collectivement pour garantir aux enfants le respect de leurs droits fondamentaux — y compris celui à un environnement sain et protecteur. »
Côté familles, 1 parent sur 3 se dit inquiet de la capacité de l’école à préparer ses enfants aux défis climatiques à venir, selon une enquête de la FCPE.
Réseaux citoyens, AMAP, Repair Cafés, groupes de parents et centres sociaux multiplient les initiatives locales : jardins partagés où l’on replante après la tempête, lectures sur l’entraide autour de catastrophes, distribution de paniers solidaires aux enfants précaires. Comme le souligne Julien Rezé, pilote de la Patrouille de France, « Notre rôle d’adulte, c’est de passer le relais du rêve et de la confiance en l’avenir… Leur montrer que même après la tempête, tout reste possible. »
Ces pratiques pédagogiques ancrées dans la permaculture et la solidarité dotent les enfants de clés pour comprendre, espérer et participer à la reconstruction de leur environnement.
Depuis des décennies, l’enfance fait face aux crises écologiques et sociales. Déjà dans les années 1990, l’UNICEF alertait sur la vulnérabilité des plus jeunes lors de catastrophes naturelles. Aujourd’hui encore, la précarité infantile s’accentue, aggravée par les événements climatiques extrêmes — canicules, inondations, vigilance météo orange. La scolarité, la santé psychique et le quotidien des enfants sont bouleversés par ces crises.
À l’échelle mondiale, la fréquence des catastrophes naturelles a doublé en vingt ans (ONU), exposant chaque enfant à de nouveaux risques : déplacements, ruptures scolaires, anxiété. Les familles, écoles et associations tissent peu à peu des espaces de résilience collective. En France et en Europe, ateliers de permaculture, Repair Cafés, clubs nature, AMAP juniors contribuent à cette transmission par le “faire ensemble”.
La Convention des droits de l’enfant affirme le droit à un environnement sain ; pourtant, selon le Défenseur des droits, un enfant sur quatre en France déclare “ne pas être écouté” sur les questions écologiques. La pédagogie active — ateliers, lectures, jardinage partagé, projets collectifs — permet alors de redonner aux enfants leur place d’acteurs de changement.
Face à la précarité et l’exclusion, Repair Cafés et collectes solidaires retissent du lien social, favorisant chez les enfants l’idée d’agir localement tout en pensant globalement. L’international inspire également, avec les Forest Schools et jardins d’enfants en pleine nature intégrés au parcours éducatif.
Quelques chiffres révèlent l’ampleur du défi : 2 200 enfants dorment actuellement dans la rue en France, un contexte qui souligne l’urgence d’articuler écologie et solidarité. Selon la FCPE, chaleur excessive à l’école et espaces bétonnés poussent à des solutions alternatives : verdissement, enseignement en plein air, ateliers météo. Près de 800 000 familles bénéficient du Complément de libre choix du mode de garde, facilitant l’accès à des activités écologiques et zéro-déchet.
Sur le terrain, des écoles adaptent leurs pratiques après les inondations, en installant des buttes surélevées pour que les semis se poursuivent. Centre sociaux et crèches organisent des plantations partagées, découvertes du compost et gestes de régénération du vivant. À Cherbourg, après le show de la Patrouille de France, des enfants ont découvert la biodiversité urbaine lors d’un atelier associatif.
Dans les quartiers, Repair Cafés proposent désormais des ateliers pour enfants : réparation, réutilisation, engagement associatif. Des AMAP solidaires organisent des paniers suspendus, distribués avec la participation des enfants — pourquoi pas une première aventure dans la solidarité de proximité ?
Pour ancrer l’engagement sur la durée, des familles ritualisent l’observation météo, fabriquent ensemble un pluviomètre, tiennent un carnet nature après une inondation ou lancent des défis “zéro plastique”. De nouveaux albums jeunesse mettent à l’honneur biodiversité, solidarité, accueil des enfants réfugiés ou sans-abri. Des guides gratuits permettent d’aménager des coins de fraîcheur dans les écoles, créés main dans la main avec les élèves.
Des ressources sont disponibles en ligne, avec listes de livres jeunesse, podcasts éducatifs, vidéos d’initiation et guides pour potager en famille dès 6 ans. Pour rejoindre un réseau d’entraide, organiser un atelier zéro-déchet ou échanger entre parents soucieux d’écologie et de solidarité, il existe des groupes locaux comme “Familles Bio & Zen Annecy”.
La résilience écologique familiale se construit dans la durée, par de petits pas et beaucoup de bienveillance. Chaque geste compte, et les enfants s’en souviendront. Ateliers, sorties, interventions scolaires sont relayés dans des newsletters et sur les réseaux sociaux, afin de semer, ensemble, les graines d’une société résiliente et solidaire.
