Décembre 2025 s’ouvre sous la magie de l’Avent et la lumière inspirante d’une « super lune du bien commun ». Partout, parents, enfants, familles, éducateurs et associations locales souhaitent insuffler un nouvel élan à leurs traditions hivernales, en mettant au cœur des fêtes les droits et la parole des enfants, la force des rituels collectifs et l’engagement citoyen.

Ce mois-ci, le calendrier de l’Avent se revisite au gré d’une pleine lune attendue le 15 décembre, de débats sur le temps des enfants portés par une convention citoyenne nationale, et d’un foisonnement d’initiatives solidaires et créatives. Loin de se contenter d’attendre Noël, beaucoup cherchent à (re)créer avec les enfants des rituels inspirants, porteurs de sens et d’écospiritualité, ancrés dans leur environnement immédiat et ouverts aux autres.

Tout au long du mois de décembre, de la préparation de l’Avent au solstice d’hiver, la période devient une invitation à tisser de nouveaux repères familiaux et à éveiller la solidarité, à la maison comme en balade dans la nature, dans les associations de quartier ou en ligne.

Cela passe par des gestes aussi simples que puissants : rituels lunaires et carnets de gratitude, calendrier de l’Avent engagé, lectures collectives, conseils familiaux pour donner la parole aux enfants, actions solidaires à portée de main… La convention citoyenne sur le temps de l’enfant encourage, dès l’intime des foyers, à donner à chaque jeune une vraie place dans la réflexion commune.

Au-delà du consumérisme, décembre devient un temps d’écoute, de transmission et de reliance à la nature et au bien commun. Chaque rituel, même modeste, est une semence de conscience et d’humanité partagée avec les plus jeunes.

En Haute-Savoie, à Annecy ou ailleurs, la lumière de la pleine lune invite ainsi à réenchanter l’Avent au service du bien commun.

Un hiver sous le signe du renouveau

Décembre 2025 s’annonce chargé d’une énergie particulière : d’un côté, l’attente joyeuse de Noël, de l’autre, une pleine lune baptisée « super lune du bien commun », propice à l’introspection collective. Cette année, l’actualité place la participation des enfants et la conscience écologique au centre du jeu familial et citoyen.

Depuis juin, 130 citoyens tirés au sort planchent sur la convention citoyenne « Temps de l’enfant », un dispositif inédit piloté par le Conseil économique, social et environnemental (Cese), afin de repenser école, vacances et loisirs à hauteur d’enfant. Vingt mineurs entre 11 et 17 ans participent directement aux débats : « On ne peut pas parler du temps des enfants sans eux », souligne Thierry Beaudet, président du Cese. Leur parole « doit donner le la des sujets vraiment importants pour les plus jeunes », complète Kenza Occansey, responsable pilotage. La restitution des travaux, attendue fin novembre, pourrait poser les bases d’une réforme qui, pour la première fois, tient réellement compte des besoins et aspirations de la jeunesse.

Selon un sondage Harris de juin 2025, 70 % des enfants en France expriment le désir de « participer davantage aux décisions » qui concernent leur quotidien, à l’école comme à la maison. Les discussions récentes sur les rythmes scolaires, la place des écrans ou le bien-être rappellent combien le “juste équilibre” entre contraintes et temps libre est essentiel : « Comment mieux structurer les temps de vie pour soutenir la santé et l’épanouissement des enfants ? », interroge la lettre de mission du Premier ministre.

Dans les familles, les initiatives participatives progressent : cette année, en Haute-Savoie notamment, 4 foyers sur 10 déclarent avoir lancé un “rituel participatif” (table ronde, boîte à idées, calendrier coopératif…) pour mieux écouter les envies de chacun, réduire la tension de décembre et associer les enfants à l’organisation quotidienne.

La convention citoyenne, dotée d’un budget de 4 millions d’euros, prévoit des expérimentations locales dès septembre 2026, portant sur la refonte des vacances scolaires ou l’intégration des loisirs créatifs à l’école. Enseignants, collectivités et associations parentales seront mobilisés, dans une logique de co-construction. Face à la hausse de la précarité, des initiatives solidaires émergent aussi : la Banque alimentaire vise à sensibiliser jusqu’à 70 000 familles à la collecte multi-générationnelle, pour que la générosité se conjugue à la fraternité entre la Saint-Nicolas et Noël.

Grégoire Ensel, vice-président de la FCPE, résume une attente partagée : « On espère que la montagne n’accouchera pas d’une souris… », alors que Thierry Beaudet martèle : « La convention doit partir des besoins des enfants, pas seulement de ce que les adultes croient bon pour eux. »

Ainsi, décembre 2025 incite à dépasser les habitudes : la pleine lune devient le rappel que la vraie magie naît de notre capacité à écouter, collaborer, co-créer en famille, pour tisser ensemble des fêtes à l’image de chacun.

Rituels d’hiver, droits de l’enfant et bien commun

Bien avant que l’hiver ne soit synonyme de course aux cadeaux, les sociétés structuraient cette saison autour de rituels collectifs centrés sur la solidarité, la lumière et le retour du vivant. Du solstice d’hiver aux fêtes de la lumière (Hanouka, Lanternes, Yule…), l’Avent et les réunions familiales étaient le temps des récits au coin du feu, de la création de décorations naturelles, du partage des réserves et d’actes de générosité anonymes. En Haute-Savoie, ce sont les veillées d’autrefois, où chaque membre de la famille – enfants compris – apportait son histoire, une fabrication ou son aide à la préparation du solstice.

Longtemps, pourtant, la parole de l’enfant n’y avait que peu de poids. C’est à travers les apports des pédagogies du XXe siècle et de la convention internationale des droits de l’enfant, adoptée en 1989, que les plus jeunes ont été reconnus comme acteurs : ils peuvent désormais exprimer leurs opinions sur les temps forts familiaux (article 12 de la CIDE).

Certaines écoles scandinaves ou canadiennes ont institutionnalisé cette participation : conseils d’enfants pour choisir les actions solidaires, boîte à vœux municipale du bien commun, journée du partage durant laquelle les élèves créent leur propre projet pour la communauté locale.

En France, un mouvement s’accentue : relativiser la surenchère de cadeaux pour ouvrir les fêtes à des rituels plus porteurs de lien. Selon le baromètre “Familles et fêtes éthiques” de Green Letters 2024, près d’un tiers des parents sont “en recherche de solutions pour célébrer autrement” pendant l’Avent.

À l’école comme à la maison, la question du bien commun se fait plus pressante : transmettre des outils d’engagement écologique et solidaire, rendre les enfants co-acteurs, leur confier le soin de nouveaux rituels, généreux, joyeux, reliés à la nature – et pourquoi pas, à la lune.

La Scandinavie multiplie les ateliers d’artisanat naturel et les repas intergénérationnels animés par les enfants ; au Japon, la pleine lune d’hiver (Tsukimi) devient un prétexte à fabriquer des lanternes en papier recyclé et à pratiquer le « Oosouji », grand nettoyage collectif avant la nouvelle année ; en Afrique de l’Ouest, les “veillées à palabres” réunissent petits et grands autour de contes et de projets bienveillants pour la communauté.

Ce fil rouge invite partout à faire de l’hiver un moment où l’écoute, la solidarité et l’inspiration des plus jeunes sont centrales.

Détails et inspirations pour des rituels renouvelés

• La “super lune du bien commun” du 15 décembre 2025 sera la dernière “super lune” de l’année, jusqu’à 14 % plus lumineuse. De nombreuses cultures appellent la pleine lune de décembre : “Lune Froide” ou “Lune du Partage”, moment privilégié de rassemblement communautaire.
• Pour la première fois, 20 mineurs suivront les débats nationaux sur les rythmes de vie et droits des enfants, avec l’ambition de formuler leurs propres recommandations. Selon une enquête Harris de mai 2025, 77 % des jeunes Français souhaitent “être davantage consultés sur les sujets qui les concernent”.
• La Banque Alimentaire rassemble chaque année plus de 160 000 bénévoles, dont près d’un quart a moins de 18 ans — une mobilisation en hausse depuis la pandémie. Organiser collectivement une collecte de produits bio ou une maraude douce initie très tôt à la solidarité.
• Un parent sur trois a déjà testé un calendrier de l’Avent “non marchand”, avec des actions éco-solidaires ou des rituels de gratitude à la place des traditionnels cadeaux (sondage Greenweez 2024).
• Lire ensemble à voix haute chaque soir, même pour 10 minutes, consolide non seulement l’attachement familial mais aussi l’empathie, le vocabulaire et le sommeil des enfants (Ifop, Fondation Lire, 2021-2023).
• Les boîtes à histoires audio (Lunii, Merlin, Toniebox…) équipent désormais 43 % des foyers avec enfants de 3 à 8 ans (Observatoire du jouet, 2024) et participent de la réinvention des rituels du soir, sans écran, surtout à la lumière des bougies ou au coin du feu.
• Les parents estiment que le temps qualitatif en famille chute de 30 % en décembre sous la pression des agendas. Instaurer une soirée “pleine lune” ou un atelier collectif permet de régénérer une bulle d’attention bénéfique à tous.
• Créer un mandala naturel hivernal avec branches, feuilles, graines ou agrumes offre un temps sensoriel, où chaque membre pose une intention pour le bien commun ou un proche.
• Le calendrier de l’Avent n’est pas réservé aux chrétiens : aujourd’hui, il s’ouvre à toutes les aspirations universelles de partage, de gratitude et de soin du collectif.

10 idées pour (re)créer des rituels familiaux inspirants en décembre avec les enfants

1. Carnet de gratitude de l’Avent : chaque matin ou soir, noter collectivement ce pour quoi on est reconnaissant. Lors de la pleine lune, dessiner une intention pour le bien commun.
2. Calendrier de l’Avent solidaire : troquer les friandises contre des actions partagées (ramassage de déchets, courrier solidaire, cuisine offerte, décorations en matériaux recyclés).
3. Mandala lunaire familial DIY : créer en commun un mandala avec des éléments naturels, chacun posant son vœu pour la famille ou le monde.
4. Veillée-lecture sous la pleine lune : découvrir ou relire des albums sur la solidarité ou l’écologie, lire ensemble à la bougie ou même dehors sous la lune.
5. Conseil familial et boîte à idées du bien commun : instituer un temps d’échange hebdomadaire ; collecter les propositions de chacun pour une action collective.
6. Balades nocturnes et observation de la nature : profiter d’une nuit claire pour explorer la nature, écouter le silence, observer le ciel ou la magie de l’hiver.
7. Voyager responsable sans quitter sa région : visiter un lieu naturel ou un écolieu proche, tenir un carnet de découvertes ou de gratitude.
8. Atelier “cadeaux faits maison” : fabriquer savons, bougies, bons pour un service ou décorations à partir de matières naturelles ou recyclées.
9. Participation à une collecte ou maraude douce : impliquer les enfants dans la préparation, la logistique ou la distribution pour qu’ils voient l’impact concret de leur mobilisation.
10. Rituel d’écoute et d’apaisement avant la nuit : utiliser une boîte à histoires audio, allumer une bougie, proposer une courte méditation où chacun exprime ce qu’il souhaite offrir au monde.

À garder en tête

Un seul rituel partagé, une écoute sincère ou une action solidaire suffit à transformer la dynamique familiale et à semer des graines d’humanité pour grandir ensemble. Que chaque foyer, sous la lumière de la super lune et dans la douceur des flocons, cultive la joie, la solidarité et la conscience du bien commun.

Avec gratitude et inspiration à partager.